• Rien ne distingue aujourd’hui le Japon du reste du monde.

    Les coiffures (kamigata) élaborées au japon sont, de nos jours, quasiment les mêmes qu’en occident. Les femmes étant, sans doute, comme dans nos régions, plus sujettes aux canons changeants de la mode.

    A noter, tout de même, que la coupe à la garçonne reste particulièrement rare chez les femmes et que, la mode obligeant, certains jeunes étudiants de sexe masculin n’hésitent pas à se teinter les cheveux (couleur marron-orangé ou blond).

    De 1920 à 1930 les petits japonais connurent la mode de la coupe au « bol » tandis que les femmes une mode française, celle de la coupe à la « Jeanne d’arc ».

    Avant cette période les coiffures obéissaient à des règles particulières servant à marquer, le sexe, l’âge et la position sociale de la personne. Les coiffures traditionnelles japonaises ont été, dans un premier temps, influencées par la culture chinoise avant de suivre leur propre évolution sous l’ère Edo (1603 à 1868 ap. J.-C.) puis de progressivement laisser la place aux coiffures occidentale (nommées "Zangiri") sous l’ère Meiji (1868 à 1912 ap. J.-C.).

    Les règles régissant les coiffures, du japon féodal, étaient directement issues du système de rang de cour. C’est en 604 que le premier système, établissant un véritable code pour les coiffures de cour, vit le jour. Selon ce système, élaboré par Shôtoku Taishi, les coiffures des 6 premiers rangs de cour (chaque rang étant subdivisé en deux) comportaient une couleur particulière. Chaque couleur renvoyait à un rang et une qualité confucéenne.

    Le système de Shôtoku Taishi fut remplacé par un nouveau système en 647 puis de nouveau remplacé en 701 par le système « ritsu-ryô ».

    Système de Shôtoku Taishi en 604 – Kan’I Jûnikai no Sei

    N° de rang

    couleur

    Vertu

    titre

    1

    pourpre

    Grandeur morale

    Toku

    2

    vert

    bienveillance

    Jin

    3

    rouge

    Courtoisie

    Rei

    4

    jaune

    fidélité

    Shin

    5

    blanc

    droiture

    Gi

    6

    Noir

    sagesse

    Chi

    Le style de coiffure le plus répandu au temps de la féodalité japonaise porte de terme de « mage ».

    Derrière une terminologie unique, les coiffures du type « Mage » sont particulièrement nombreuses et variées. Elles ont traversé les siècles, les plus anciennes, comme la coiffure masculine du type « Mizura », remontent au Ve siècle. On en dénombre pas moins 36 sortes différentes (Honda-mage .hyogô-mage…) Chaque coiffure marque, en fonction du sexe du porteur, une époque, une position sociale et un événement. Au sein de toute cette variété, la coiffure qui a certainement le plus marqué son époque est le Chon-mage.

    Chon-Mage.

    Ce type de coiffure a été particulièrement popularisé par les films de samouraïs. Cette coiffure masculine (voir photographie ci-dessus) fût populaire jusqu’au début de l’ère meiji (1868 à 1912 ap. J.-C.). Les hommes avaient le haut du front et le reste des cheveux relevés et noués sur le dessus de la tête.

    *Représentation de Minamoto no Yoritomo (1147–1199)

     

    Les coiffures Chon-Mage ne sont plus portées aujourd’hui que par les sumô-tori.

                     Eboshi (烏帽子)                                        

    Coiffure masculine ordinaire de la noblesse et de la classe guerrière dès le VIIe siècle.  Cette coiffure (voire photo de gauche) est formée grâce à l’utilisation de papier laqué, de crin ou de gaze. Cette coiffure ne peut être arborée que par les hommes adultes. Le passage à l’âge adulte s’opérait lors de la cérémonie (Kanrei, Gembuku ou Gempuku) entre l’âge de 10 et de 16 ans.

    Nae-Eboshi

    Coiffure des petites gens, semblable à l’Eboshi (烏帽子). Il est cependant plus mou et prend l’apparence du papier-mâché.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique