• Un sabre est une œuvre d’art fragile mais c’est aussi une arme qui doit être maniée avec précaution. Il est impératif de l’entretenir régulièrement. Une lame ne se conserve pas dans son fourreau. Elle est entreposée sur un petit présentoir, tranchant vers le haut. Il ne faut jamais toucher une lame avec ses mains. L’acidité du corps endommage la lame. Pour des raisons de sécurité, en dehors d’une observation approfondie, la lame ne doit jamais être sortie complètement de son fourreau. Pour entretenir la lame des kits sont vendus dans le commerce. Dans ce kit vous trouverez, une huile (qui ne tache pas), du papier de riz pour nettoyer la lame, un tampon de soie rempli de poudre (uchiko), un chasse mekugi (mekugi-nuki). Le « mekugi » est une petite pièce de bambou traversant la poignée afin de la solidariser à la lame.


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  • La forge d’une lame est un processus assez long. La première étape consiste à collecter suffisamment de minerai afin de pouvoir forger la lame. Cette étape de collecte semble aujourd’hui chose aisée mais à l’époque du japon médiéval cela pouvait être une vraie gageure. Le développement du commerce notamment avec le monde occidental va fluidifier l’approvisionnement en minerai. L’acier récolté est ensuite trié en fonction de sa dureté.

    La lame est constituée d’acier tendre en son cœur, dur en extérieur.

    L’acier est ensuite purifié par concassage à haute température. L’acier est ensuite fondu sous forme de lingot. Il est ensuite plié et replié de multiple fois. Plus le métal est plié plus il gagne en résistance. L’objectif recherché n’est pas d’obtenir la lame la plus résistante possible, car celle-ci perdrait alors en souplesse. Les différentes couches d’acier ainsi pliées vont donner le grain de la lame. Le grain de la lame est spécifique à chaque école de forge qui a sa propre technique de forge. L’observation du grain permet donc d’identifier une école, donc une provenance et éventuellement un forgeron. La lame ainsi forgée, étirée, martelée est ensuite trempée. Ce processus permet de solidifier le tranchant de la lame. En effet le choc thermique provoqué par la trempe fait changer les propriétés de l’acier en le durcissant. Le dos de la lame est protégé de la trempe afin que cette partie du sabre conserve sa souplesse. La lame est ensuite légèrement poli.


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  • Ces écoles (gokaden - 五ヶ伝) sont classiquement regroupées en fonction de leur dispersion géographique et de la technique employée. Cette classification ne s’applique qu’aux sabres fabriqués jusqu’au début du XVIIéme siècle. Passé cette date, les traditions de forges ont tendance à se disperser. On distingue ainsi 5 centres de forge de sabre pouvant regrouper plusieurs écoles. Afin de limiter la dissémination des secrets de fabrication des sabres, les écoles de forges sont souvent tenues par les membres d’une même famille. Les 5 centres (style ou tradition) de forge sont: Bizen, Mino, Sôchu. Yamashiro, et Yamato.


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  • La longueur des katana n’est pas réglementée. En revanche il est de tradition de regrouper sous ce terme l’ensemble des lames d’une longueur variant de 70 et 76 cm.

    Longueur de la lame

    Nom du sabre

    De 8 à 15 cm

    Kwaiken

    De 23 à 30 cm

    Yoroi toshi

    De 28 à 41 cm

    Tantô

    De 55 à 58 cm

    Wakizashi

    De 60 à 66 cm

    Chisakatana

    De 70 à 76 cm

    Katana

    De 80 to 90 cm

    Nodachi

    Plus de 84 cm

    Jin taichi



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  • La poignée.

    La poignée (tsuka) est constituée en bois de magnolia recouverte d’une peau de requin ou de raie (same).

    Elle est souvent agrémentée de « menuki » (petits ornements de métal aidant aussi à la prise) entrelacés dans des cordelettes de soie ou de coton (tsuka ito/ tsuka maki). Le pommeau (kashira), en métal, est souvent rehaussé de décoration.

    Le « menuki » est à ne pas confondre avec le « mekugi », une petite pièce de bambou qui traverse de part en part la tsuka et la soie de la lame (nakago) afin de les maintenir l’une à l’autre. Une boucle de cuivre (fuchi) maintient le tout. La soie d’un sabre est la partie pénétrant à l’intérieur de la poignée. L’orifice par lequel passe le « mekugi » se nomme « mekugiana ».

    Certaines poignées sont perforées de 2 trous (ude-nûki-ana) permettant de faire passer une lanière (ude-nuki) sécurisant la prise en main du sabre.

    La poignée est séparée de la lame par la garde (tsuba). Le « seppa » situé entre la garde et la lame solidarise la lame et la garde et sert aussi à guider la lame lors de son introduction dans la poignée.

    Non loin de la garde se trouve un autre élément nommé « habaki ». Cette pièce est une sorte de sécurité évitant que, lorsque le sabre se trouve dans son fourreau (saya), celui-ci ne tombe.

    La Lame.

    Le tranchant de la lame se nomme « hassaki ». La partie plus épaisse de la lame est désignée sous le terme de « yokote ».

    Le dos de la lame comporte 2 parties : la soie (hitoe) et la lame proprement dite (mune). Une petite encoche (mune machi)  située sur le dos de la lame permet de différencier la soie et la lame. La soie de la lame peut-être éventuellement signée (mei) par son facteur.

    A angle droit ou arrondies, les arêtes de la lame portent le nom de « shinogiji ». Elles se rejoignent au niveau de la pointe (kissaki) dont l’extrémité est nommée « mitsukado ». Le triangle que forme la pointe et dont le « mitsukado » est le sommet se nomme « mono-uchi ».

    Au niveau des flancs la partie trempée (bôshi) forme une ligne nommée ligne de trempe (hamon), la gorge (bohi) est présente pour alléger la lame.

    Le fourreau.

    Le fourreau (saya) est fabriqué en bois de magnolia. Il est souvent recouvert de laque et richement orné. L’extrémité du fourreau est protégée d’un capuchon de métal (kojiri). De multiples anneaux se trouvent fixés sur le fourreau. L’un de ces anneaux sert à renforcer l’entrée du fourreau (Kuchi-gane),  un second empêche le fourreau, glissé dans la ceinture, de tomber au sol (origane), un autre enfin (kuri-gata) permet de faire passer un cordon (sageo) servant à sécuriser l’ensemble.


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