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    Panne d'innovation, image profondément écornée, le géant japonais de l'électronique, à la pointe de la technologie pendant un demi-siècle, affiche des pertes record et doit se restructurer pour survivre.

     

    10 000 suppressions de postes chez Sony d’ici la fin de l’année... la rumeur couraitdepuis quelques jours, mais la presse spécialisée n'a ce mardi plus aucun doute au vu des résultats désastreux annoncés par le géant de l'électronique. 4,9 milliards d'Euros de pertes l'année dernière, un record absolu pour l'ancien champion de l'innovation qui n'est plus que l'ombre de lui-même.

    Les produits Sony, longtemps perçus comme les gadgets du futur semblent aujourd'hui dépassés par des concurrents plus audacieux et plus dynamiques. Apple et Samsung ont relégué le Nippon au rang de grand-père de l'électronique.

    De la réparation à l'innovation

    Tokyo Tsushin Kogyo, l'ancêtre de Sony, est fondé en 1946 par un ingénieur et un physicien. Masaru Ibuka et Akio Morita, à la tête d'une équipe d'une vingtaine de personnes réparent des équipements électroniques souvent venus des Etats-Unis, mais ne tarderont pas à connaître leur propre succès commercial.

     

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    Atchan aka Sony Boy, utilisé dans les pubs Sony dans les années 50 et début 60 pour promouvoir les fameux TR
    FlickR

     

    La petite entreprise se place rapidement en tête de peloton de ce qui se fait le mieux dans les années 50 : les radio transistors, qu'elle miniaturise à merveille et dote des dernières technologies. Les téléviseurs Sony deviennent la norme au Japon et les radios TR-63 deviendront des best-sellers internationaux.

    En 58, elle devient Sony, du latin Sonus, « le son », et s'impose comme un symbole de la technologie de pointe japonaise. La marque enchaîne les innovations, présentant au public la cassette vidéo couleur en 1971, le magnétoscope Betamax en 1975 - qui perdra le match contre la VHS malgré des qualités techniques supérieures - ou le Walkman en 1979.

    Son empire installé, Sony ne se repose pas sur ses lauriers et, du lecteur CD (1982) au DVD (1998), en passant par le numériscope (1985) le mini-disc (1992), ou la PlayStation (1995), la marque va réussir le double exploit d'être une référence technique et un vecteur de démocratisation de la technologie.

     

    Les consommateurs, professionnels et particuliers, attendent avec ferveur chacune des annonces du « Seul et Unique » et la marque sait jouer sur son statut de star, adoptant comme slogan un simple « it's a Sony ». Un succès qui rappelle celui d'Apple, quelques décennies plus tard.

    Innovation déçue

    C'est un excès de confiance qui vaudra à Sony ses premiers échecs. Trop fière de sa télévision Trinitron, l'entreprise rechignera à se mettre au LCD et laisse Samsung prendre son envol. Trop fière aussi de la robustesse et la précision de ses produits, des qualités que les consommateurs délaissent au profit de l'ergonomie et du design.

    Les baladeurs mp3 de Sony, peu pratiques et pas tendance sont ainsi boudés par le public, et la marque « Walkman » enregistre les premières pertes du groupe.

    Sony fait en outre face à des concurrents très spécialisés. La marque se fera voler la vedette par Amazon sur le livre numérique, qu'elle a pourtant contribué à inventer, sera évincée par Apple sur le marché des baladeurs haut-de-gamme, et la Playstation 3 verra sa suprématie contestée par la Wii... une console techniquement dépassée.

     

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    Sony, premier sur les geek pendant plus de 30 ans
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    Certes, Sony fait toujours sa loi sur les normes audiovisuelles, imposant le Blue Ray comme le successeur du DVD. Mais c'est au prix d'investissements considérables dans l'industrie du divertissement. Un mélange des genres coûteux que les compagnies d'électroniques ont depuis longtemps soigneusement évité.

    Sony pêche par sa taille et son image est attaquée de toute part. Les batteries des ordinateurs Vaio tombent en panne une à une, les pirates informatiques font de ses réseaux un terrain de jeu du hacking, la 3D ne convainc pas, et la tablette tactile made by Sony se fait attendre.

    Dans le quartier de Ginza, à Tokyo, la foule est de plus en plus rare à venir tester les prototypes du fameux immeuble Sony. Les seuls vestiges de produits futuristes sont quelques robots à la capacité commerciale limitée. « Make.believe », dit le slogan, mais les consommateurs des années 2000 ne semblent plus y croire.

    Le temps de la restructuration

    Quand, en 2011, l'industrie japonaise est submergée par les catastrophes (tsunami, Fukushima, sous-traitants thaïlandais innondés), Sony a déjà la tête sous l'eau. Et quand, jeudi 12 avril 2012, la compagnie annoncera près de 5 milliards d'Euros de perte, il lui faudra plus qu'une innovation pour convaincre que Sony ne fait pas définitivement partie du passé.

    Pour la presse spécialisée, le groupe est en crise de leadership depuis la mort du charismatique fondateur, Akio Morita. Les successeurs sont des hommes fort choisit parmi les fidèles d'une maison très hiérarchisée. Ils n'arrivent pas à déléguer à des managers professionnels, à ouvrir les portes à des développeurs extérieurs, ou à parier sur la jeunesse.

    Sony a été organisée suivant le modèle très strict du Japon des années 70 et n'a jamais réformé sa structure ou les luttes politiques décide des nominations. Ainsi, quand la filiale américaine prend du poids, échoue à la tête du groupe le gallois Howard Stringer. Un homme de médias à la tête d'une compagnie d'électronique, qui ne parle pas le japonais et n'habite pas à Tokyo.

    Peut-être faudra-t-il se débarrasser des très influents anciens, qui verrouillent l'organisation pyramidale de l'entreprise, estime les Echos.

     

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    Musique, film et jeux vidéos, cela pourrait être l'avenir de Sony
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    Et se concentrer sur ses points forts. Sony produit des films de Spiderman, des best-of de Michael Jackson, joue des coudes sur le marché des mobiles en Europe, anime les salons des jeux vidéo, veut sauver ses fabriques de composants, et doit réagir à chaque nouvelle innovation de ses concurrents dans la photographie ou l'informatique.

    Le secteur de la télévision et de la musique portable, serait d'après le New York Times les secteurs les plus coûteux, et la marque d’électronique pourrait les abandonner pour se muer en compagnie de divertissement.

    C'en est fini de Sony... tel que l'on a connu, en tout cas. Masaru Kato, le directeur financier du groupe a prévenu : "Nous passerons les réformes en force et il n'y aura pas de vache sacrée".


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    L'an passé la fête avait été gâchée par le tsunami, raison de plus pour célébrer le printemps cette année. Pique-nique, alcool, musique, des millions de Nippons se rassemblent sous les cerisiers en fleurs...

    Foule dans les allées du parc Ueno

    Un groupe de danseurs en déguisement de cosplay, à côté de salarymen qui trinquent en costume-cravate... les parcs de Tokyo et de tout le Japon ont été envahis ce week-end par une foule de fêtards de tout poil.

    Réunis entre amis ou en famille sur de grandes bâches de pique-nique, ou arpentant les allées bondées des parcs, les Nippons ont répondu par millions à l'appel de l'hanami : la fête des cerisiers en fleurs qui marque le début du printemps.

    A Tokyo, les arbres témoins du sanctuaire Yasukuni avaient laissé croire à un début des festivités dès le 1er avril. Mais les « sakuras » ont été timides, sentant peut-êtreles intempéries de la semaine arriver, et il aura fallu attendre ce week end pour pouvoir boire de l'umeshu et manger des takoyaki sous des cerisiers vêtus de rose, une robe qu'ils perdront d'ici quelques jours.

     

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    pic-nic déguisés et alcoolisés au parc Yoyogi
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    Le temps presse donc. D'autant que la fête la plus populaire du pays n'a pas son jour férié. On profite de chaque trou de l'emploi du temps pour aller contempler les fleurs(hanami) : week-end bien sûr, mais aussi fin de journée ou pause repas.

    Dans les entreprises, la tendance est au relâchement : « Beaucoup de patrons laissent partir leurs employés plus tôt, ou vont avec eux dans les parcs pour les dernières heures de soleil. Pas de pression, c'est l'hanami » explique Lens, un américain au Japon depuis plusieurs années.

    L'envie de marquer le printemps est d'autant plus forte que l'année passée l'ambiance n'était pas à la fête. Moins d'un mois après la catastrophe du 11 mars, le Japon n'avait pas encore fait son deuil, et le pays était plus préoccupé par les milliers de disparus et la catastrophe nucléaire en cours que par la floraison des cerisiers.

    Les lanternes rouges et blanches accrochées sous les arbres étaient même restées éteintes face aux pénuries d'électricité qui avaient suivi la catastrophe. "L'ambiance n'était pas à s'égayer sous les fleurs", se souvient-on.

     

    lanternehanami.jpg
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    Tumblr Japan Daily

     

    Raison de plus pour que la fête batte son plein cette année. Peut-être trop. En une semaine, 74 personnes ont dû être emmenées aux urgences pour « intoxication alcoolique aigüe », à Tokyo, un record ces 5 dernières années.


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  • Ohayô les amis.

    Voila plusieurs mois que je n'avais pas mis à jour mon blogs pour la simple et bonne raison que j'ai étudié pendant tous ce temps ^^.

    Donc me revoila et j'espère que vous allez venir cliquer sur mon blog.

    Sayônara.


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  • Des chercheurs japonais ont découvert que les fonds de l'océan Pacifique regorgeaient de terres rares. Une découverte qui pourrait priver la Chine, premier producteur mondial, d'un puissant moyen de pression.

    De véritables trésors. D'après une équipe de géologues japonais, dont les travaux sont publiés par la revue Nature Geoscience, les fonds de l'océan Pacifique regorgent de «terres rares», ces métaux indispensables à la fabrication de produits de haute technologie.

    Les gisements sous-marins se trouvent à des profondeurs variant de 3500 à 6000 mètres et s'étalent sur 11 millions de mètres carrés. Selon une estimation du professeur Yasuhiro Kato, de l'Université de Tokyo, ils contiendraient quelque 80 à 100 milliards de tonnes de ces métaux, soit 1000 fois ce que l'on trouve sur les terres émergées.

    Auteurs de cette découverte, des chercheurs de l'université de Tokyo et de l'agence japonaise des Sciences et technologies marines et terrestres ont prélevé et analysé plus de 2000 échantillons de sédiments marins dans une grande partie de l'océan Pacifique.


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  • Le cosplay, ou concours de déguisement inspiré de personnages de manga ou de jeux vidéo, "n'est pas une dérive de gens attardés", explique Jean-François Dufour, président du festival Japan Expo, qui a organisé samedi le premier concours européen du genre à Villepinte.

    "Beaucoup de médias traitent le sujet en disant +regardez ces gens bizarres+ alors qu'il s'agit de personnes ultra-ouvertes, qui passent énormément de temps à confectionner leurs costumes", assure à l'AFP le président de Japan Expo, qui a profité de la 12e édition du salon à Villepinte (Seine-Saint-Denis) pour mettre en avant cette activité.

    Depuis un an, l'organisation a sillonné les différents salons de manga et d'animation japonaise en Europe pour sélectionner un candidat par pays. La finale s'est déroulée samedi devant 10.000 personnes selon les organisateurs.

    "L'idée, c'était de montrer un rassemblement de gens passionnés, plus qu'une compétition, même si elle existe mais dans une ambiance sympa", poursuit Jean-François Dufour.


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