• La pratique des Kofun jusqu'alors aristocratique se diffuse au sein de la population. Il résulte de cette démocratisation une multiplication importante des kofun, une réduction de leur taille et une appropriation plus personnelle et culturelle de ces édifices religieux. En effet les cultures régionales vont largement influencer les symboles utilisés, la décoration intérieure, les matériaux de construction ...

    Le mobilier funéraire devient plus personnel (objets ayant appartenus au défunt) et à usage usuel (jarres,...).


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  • Vue aérienne du Kofun (tombeau) de l'Empereur Nintoku, Japon

    Vue aérienne du Kofun de l'Empereur Nintoku.

    L'architecture de ces constructions funéraires se complexifie et touche au majestueux. Des trésors d'innovations vont être mis en œuvre lors de cette période: les kofun sont ceints de fosses emplies d'eau, les tumulus construits en terrasse,... Le Kofun de plus caractéristique de cette période est sans nul doute celui de l'empereur Nintoku (仁徳天皇 (290/399)). Ce Kofun (photo de droite) qui occupe une superficie de 320 000 m2 est situé non loin de la ville de Sakai. Le tumulus en lui même fait 725 m de long, 305 m de large pour une hauteur de 30 m. Le tumulus est entouré de trois fossés. Ce kofun ne fut jamais fouillé, mais à la faveur d'un éboulement en 1872 de nombreux objets funéraires furent mis à jour.

    Les Kofun impériaux, considérés comme des sépultures privées, n'ont jusqu'à présent jamais été fouillés. Néanmoins en janvier  2007 l’Agence de la famille impériale japonaise a autorisé la fouille d'une dizaine de tombes.

    Apparaît aussi, à la même époque, l'inhumation multiple (membre d'une même famille). Cela n'est rendue faisable que par la création de petits couloirs rendant possible l'accès à l'intérieur du tumulus. Ces couloirs sont situés, soit sur les flancs du tertre, soit en sous-terrain un puits permettant alors d'y accéder. Les kofun utilisant ce type de couloir sont nommés "Yokoana".

    Le Kofun est généralement accompagné de tumuli de taille modeste ("baishô" (陪塚)) enfermant de nombreux objets cérémoniels et funéraires (armes...).


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  • Tombeau - Kofun, 
île de kyûshû, Japon

     

    L'origine de la pratique des premiers kofun fait encore débat. Une des théories avancée, et la plus généralement admise, est celle du professeur Egami. Selon cette thèse les kofun puiseraient leur source dans les pratiques et l'évolution des pratiques de groupes de "cavaliers-archers". Ces groupes, provenant de haute Asie, seraient passés par la péninsule Coréenne pour atteindre  l'archipel japonais. Ils se seraient implantés dans le Kyûshû avant de remonter vers le Yamato. Dominant, petit à petit, la société agraire locale, ils auraient ainsi diffusé leur culture.

    Les premiers Kofun apparurent donc logiquement sur l'île de Kyûshû. Vers la fin du IVe siècle, les kofun ont traversé la mer du japon et se disséminent, petit à petit, sur l'île de Honshû (l'île principale de l'archipel japonais).

    Les kofun se présentent à ses débuts comme un tertre mégalithique agrémenté de Haniwa abritant un cercueil de bois déposé dans une chambre. Cette chambre était creusée et pavée de pierres. D'importants blocs de pierres en protégeaient l'accès. Aux côtés du cercueil se trouvaient posés des bracelets, des miroirs chinois...

    Vers la fin du IVe siècle la forme des Kofun évolue (on en trouve de forme carrée, ronde,...) et la pierre fait son apparition comme matériau pour la création des cercueils.


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  • Kofun (古墳) sont des sépultures mégalithiques, de taille importante, se présentant sous la forme tumulus. Certains sont en formes de trou de serrure "zempô-kôen-fun" (前方後円), en forme de T (carré/rectangle) "zempô-kôhô-fun", carré "hôfun" (方墳), cercle "empun" (円墳).

    Tombeau - Kofun inari-yama situé à Saitama, île de Honshû, 
Japon
    Kofun inari-yama situé à Saitama, île de Honshû.

    Cette architecture funéraire commença vraisemblablement vers 300 ap. J.-C. et perdura jusqu'à  500 ap. J.-C. On nomme cette partie de histoire du Japon, très opportunément, période Kofun. Il est possible de distinguer trois sous-périodes:


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